L'Équère du prisonnier au reflet de son ombre libéré"
- Peinture (120 x 100 cm)
- technique du glacis au fond noir
- 2024
"L'Équère du prisonnier au reflet de son ombre libéré" est une œuvre qui plonge le spectateur dans une réflexion poignante sur la condition humaine, entre l'enfermement et la quête de liberté. Le titre même de l'œuvre évoque des concepts forts, entre la rigueur de l'outil géométrique, la captivité de l’individu, et la lumière salvatrice de la libération.
Mise en Scène de "L'Équère du Prisonnier au Reflet de Son Ombre Libéré"
Introduction
"L'Équère du prisonnier au reflet de son ombre libéré" est une œuvre théâtrale ou performative qui explore la confrontation entre l'enfermement intérieur et la quête de liberté.
La mise en scène doit exprimer cette lutte universelle à travers une combinaison de lumière, d’ombres, de symboles et de mouvement.
Chaque élément du décor, des costumes, des mouvements du corps et de la musique doit traduire le cheminement du prisonnier, de l’isolement à la libération intérieure.
Le spectacle se divise en trois actes, chacun marquant une étape de cette quête : l’enfermement, la confrontation à l’ombre, et la libération.
Acte 1 : L'Enfermement
Décor : Le décor doit être minimaliste, mais lourd de symboles. L’espace est un petit cube ou une pièce clos, avec des murs noirs, presque oppressants. Le sol est froid et dur, imitant une cellule de prison. Le prisonnier, représenté par un seul acteur, est isolé au centre de cet espace. L’atmosphère est lourde, sans issue visible. Le seul objet visible sur scène est une équère, un outil de précision géométrique, posé au sol près du prisonnier.
Lumière : La lumière est froide, rigide, projetant des ombres dures. Elle est dirigée principalement sur le prisonnier, mais crée des contrastes nets entre la lumière sur son corps et l’obscurité environnante. Cette lumière froide symbolise l’enfermement mental du prisonnier : une réalité sans échappatoire.
Action : Le prisonnier entre sur scène en mouvement lent, comme s'il était attiré par la gravité du lieu. Il s'assoit ou s'allonge au centre de la scène, tenant l’équère dans ses mains. Il la manipule sans cesse, la tourne, la mesure, comme un réflexe, un geste inutile mais qui semble le rassurer dans cette rigidité de l’espace. Le prisonnier ne parle pas, il est dans un mutisme, mais son corps exprime une lutte intérieure. Chaque geste, chaque mouvement, semble une tentative d’échapper à la solitude, mais sans issue. Il frappe les murs, cherche une fissure, mais tout reste intact, inébranlable.
Musique et Sons : Des sons métalliques, des grincements, des souffles étouffés, un bruit sourd, créent une ambiance oppressante. Les sons viennent de tous les côtés, amplifiant l’isolement et la claustrophobie du personnage. La musique est dissonante, une mélodie lente, presque imperceptible, qui pénètre dans l’espace comme un murmure à peine audible. Chaque mouvement du prisonnier s'accompagne d'un son métallique, soulignant sa recherche désespérée de liberté, sans réponse.
Acte 2 : La Confrontation à l'Ombre
Décor : Le décor reste le même, mais un changement subtil se fait dans l’éclairage : des rayons de lumière plus doux et plus chauds commencent à se diffuser dans la pièce, mais toujours avec des zones d’obscurité marquées. Le prisonnier commence à percevoir la lumière différemment, comme une ouverture vers quelque chose d’inconnu. La projection de son ombre devient le point central de cette phase de la pièce. L’ombre du prisonnier commence à se déformer, se tordre, se multiplier, prenant une forme presque vivante.
Lumière : Une lumière plus chaude est introduite, mais elle est inégale et parfois en conflit avec l'ombre du prisonnier, qui devient de plus en plus prononcée. L'ombre devient une entité autonome, mouvante, qui semble vivre indépendamment du corps. Les ombres projetées sont déformées et gigantesques, représentant les peurs et les désirs refoulés du prisonnier. À certains moments, l'ombre prend des formes grotesques ou monstrueuses, comme un double maléfique que le prisonnier ne peut fuir.
Action : Le prisonnier commence à réagir à son ombre. Il essaie de la fuir, mais elle est toujours présente, menaçante, obsédante. Il la chasse, la combat, la suit dans des gestes désespérés. Il tente de se libérer d’elle, mais son ombre est un reflet de lui-même, une partie de son âme qu’il refuse de voir. L’acteur alterne entre des mouvements nerveux, rapides, dans lesquels il essaie de contrôler son ombre, et des moments plus calmes où il l’observe, perplexe, comme s’il se confrontait à son propre reflet.
La danse entre lumière et ombre devient plus dramatique. À certains moments, des objets tels que des miroirs ou des voiles peuvent être utilisés pour multiplier les projections, démultiplier les images de l’ombre et renforcer la tension entre l’intérieur et l’extérieur.
Musique et Sons : La musique devient plus intenses, avec des accords dissonants et des percussions lentes mais lourdes, symbolisant la lutte intérieure. Les sons des respirations lourdes, des bruits sourds (comme des tambours étouffés) ou des éclats de verre accentuent la violence de cette confrontation. La musique peut également devenir plus aérienne et fluide, lorsqu’il y a des instants de calme, mais l’atmosphère reste tendue.
Acte 3 : La Libération par le Reflet
Décor : Le décor se transforme progressivement. Des fissures apparaissent sur les murs, comme si la structure elle-même était en train de se détacher. La lumière devient plus claire, plus vaste, presque divine. Les murs commencent à se décomposer lentement, ou se transforment en projections, laissant entrevoir une ouverture. L’équère, l’outil de rigueur, devient un symbole de libération. Elle est utilisée différemment, comme un support pour « dessiner » un chemin vers la liberté. Le prisonnier utilise maintenant l’équère pour tracer un espace imaginaire, une voie qui le mène à la lumière.
Lumière : La lumière se fait éclatante, chaleureuse, comme un éclat de vérité. Elle se diffuse dans toute la pièce, brisant l’obscurité restante. L'ombre du prisonnier s’atténue lentement, comme une brume qui se dissipe. À ce moment, le prisonnier regarde enfin son ombre avec sérénité, il l’accepte, et la lumière qui l’entoure le libère. L’espace devient plus vaste, lumineux, symbolisant l’ouverture vers un monde sans frontières, où les anciennes chaînes sont brisées.
Action : Dans cette scène de transformation finale, le prisonnier cesse de fuir ou de lutter contre son ombre. Il s’assoit calmement, il accepte la lumière qui se diffuse autour de lui. La lutte intérieure prend fin. Le prisonnier se relève, d'un geste symbolique, brise l’équère ou la laisse tomber. Il traverse lentement l’espace qui se transforme autour de lui, les murs disparaissant. Il est libre. Ce n’est pas une libération brutale, mais un moment de sérénité intérieure, d’acceptation, de reconnexion avec soi-même. Le personnage se dirige vers la lumière, le sol se transforme en un espace infini, suggérant qu’il n’est plus limité par ses propres murs.
Musique et Sons : La musique devient claire, lumineuse, avec des accords simples et apaisants. Des sons légers, comme des chœurs doux, des harmonies ouvertes, créent une atmosphère de réconciliation et de paix intérieure.
Le silence se fait progressivement en cette lumière qui brille de manière pure, inondant la scène d’une couleur de lumière chaude, symbolisant la libération totale de son corps en son ombre perdu dans l'ombre en montant dans l'espace ou la nuit étoilé qui devient peinture...
Conclusion
Le spectacle se termine sur une note de silence ou d’un dernier éclat de lumière, marquant la fin du voyage intérieur du prisonnier. L’ombre et la lumière fusionnent, en des couleurs indiquant qu'il n'y a plus de séparation, plus de lutte. Le prisonnier, désormais libre, se fond dans l’univers, devenant une partie de la lumière elle-même. La scène est vide, laissant place à l'interprétation du public, qui se trouve invité à réfléchir à sa propre quête de liberté et de réconciliation intérieure.
- Technique : Peinture (technique du glacis au fond noir)
- Année de réalisation : 2024
- Hauteur : 120 cm
- Largeur : 100 cm
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